Service de renseignements en droit du travail :

 
 

▼ Nos services en département

 

 

Travail sur échafaudages en console : Attention... danger !

Publié le 17 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 25 mars 2017

  • Envoyer a un ami
  • facebook twitter
Parmi les accidents du travail graves ou mortels survenus en Normandie ces dernières années sur les chantiers du bâtiment, un certain nombre est dû à l'effondrement d'un échafaudage sur consoles.

L’échafaudage sur consoles est utilisé pour les travaux de charpente, de couverture et de zinguerie (toitures neuves ou en rénovation, travaux sur chéneaux et gouttières…), ainsi que pour certains travaux de maçonnerie.

Un échafaudage sur consoles est formé à partir de composants préfabriqués montés en encorbellement sur une paroi verticale. Il est constitué de consoles métalliques sur lesquelles reposent des plateaux formant des planchers et d’un ensemble de protections périphériques. Il ne comporte qu’un seul niveau de travail.

Cette configuration en porte-à-faux impose une grande vigilance vis-à-vis de la solidité du support et de la résistance de l’ancrage.

Les principales causes d’effondrement des échafaudages de ce type sont la rupture ou l’arrachement du support d’appui ou de l’ancrage, et/ou la rupture d’un des éléments du dispositif.

C’est pourquoi, eu égard à la dangerosité de cet équipement de travail en hauteur, la DIRECCTE, la CARSAT et l’OPPBTP de Normandie, ont conjointement appelé, par une lettre-circulaire, tous les chefs d’entreprise de la région, susceptibles d’utiliser ce type de matériel, à observer les recommandations suivantes  :

En amont du chantier

Lors du chiffrage du poste "échafaudage", procéder systématiquement à une évaluation des risques pour garantir la sécurité des travailleurs. Cette évaluation amènera la plupart du temps à préférer un équipement plus adéquat comme, par exemple, un échafaudage de pied ou une plate-forme élévatrice mobile de personnes (PEMP).

Si aucune autre solution que l’échafaudage sur consoles ne peut être envisagée :

 Choisir des équipements répondant aux exigences minimales de résistance, de stabilité et de sécurité fixées par la norme NF P 93-354 et n’utiliser que des éléments (consoles, planchers, garde- corps) de même origine et de même marque. Privilégier des matériels légers (aluminium...) plus faciles à mettre en œuvre.
 Former les salariés au montage / démontage / utilisation et à la vérification de l’échafaudage en choisissant des formations adaptées au matériel qui sera utilisé et leur délivrer une attestation de compétence.
Prendre connaissance de la notice explicative et des prescriptions des fabricants (console et ancrage) et s’assurer que celles-ci ont été comprises par les salariés et qu’elles sont à tout moment disponibles sur le chantier.

Lors de la mise en œuvre de l’échafaudage sur consoles

  Assurer la sécurité des opérateurs pendant les phases de montage / démontage de l’équipement en proscrivant l’usage de l’échelle et en mettant en œuvre une plate-forme élévatrice mobile de personnes (PEMP) ;
  En cas d’utilisation de chevilles d’ancrages, vérifier que les prescriptions techniques du fabricant ont été strictement respectées et que le mode de fixation est compatible avec le support ;
  Faire tester par une personne compétente, par calcul ou à l’aide d’un extractomètre, la résistance de chaque cheville conformément à la norme NF P 93-354 ;
  Installer, dans la mesure du possible, des dispositifs d’ancrage palliatifs (câble arrimant la console à un élément de charpente...) ;
  S’assurer que le montage de l’échafaudage est rigoureusement conforme à la notice du fabricant ;
  Sécuriser l’accès à l’échafaudage en privilégiant un accès direct au niveau du plancher au moyen d’une tour d’accès (non fournie par le fabricant) ;
  Vérifier que les garde-corps sont complets (lisses, sous lisses et plinthes) y compris aux extrémités, et de hauteur suffisante pour retenir un travailleur en cas de chute depuis le toit ;
  Vérifier ou faire vérifier l’échafaudage conformément aux prescriptions réglementaires figurant dans l’arrêté du 21 décembre 2004(vérifications avant mise ou remise en service, journalière et trimestrielle).

 

Ces principes d’utilisation seront également rappelés aux fabricants, aux principaux maîtres d’ouvrage normands, aux coordonnateurs de sécurité et de protection de la santé (CSPS), aux organismes professionnels et aux services de santé au travail.