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Opération de prévention du risque de chute de hauteur sur les chantiers du BTP en Normandie

Publié le 20 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 25 mars 2017

Les chutes à l'extérieur du bâtiment sont une des premières causes d'accidents mortels ou graves dans le secteur du BTP. Elles sont souvent imputables à l'absence ou à la discontinuité des protections collectives mais aussi à des méthodes dangereuses de montage/démontage d'échafaudages.

Les chutes de hauteur restent aujourd’hui l’une des premières causes d’accidents du travail, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics où elles représentent 16 % des accidents et sont la 1ère cause d’accidents graves et mortels (30 % des décès).

Les victimes d’accidents sont majoritairement les ouvriers couvreurs, les charpentiers et les façadiers appartenant à des entreprises de petite taille (jusqu’à 20 salariés).

Les chutes de hauteur constituent un risque considéré comme prioritaire dans :
 les grandes orientations du 3ème Plan Santé au travail ;
 la Convention d’Objectifs et de Gestion 2014-2017 de la branche accidents du travail/maladies professionnelles ;
 le plan stratégique Horizon 2020 de l’OPPBTP.

Dans le cadre de la prévention des chutes de hauteur, priorité inscrite au Plan régional d’actions 2016 de la DIRECCTE de Normandie, trois journées, les 6, 7 et 21 juin 2016, ont été entièrement consacrées par les agents de l’inspection du travail à effectuer sur l’ensemble de la région Normandie des contrôles sur les chantiers de bâtiment.

Ainsi, 76 chantiers ont été visités pendant cette opération régionale qui a donné lieu au contrôle de 142 entreprises et au prononcé de 44 décisions d’arrêt temporaire de travaux liées à un risque de chute de hauteur.

Les chantiers de construction de maisons individuelles (pavillonnaire), qui présentent des particularités liées notamment à la multiplicité d’interventions de petites entreprises peu structurées et à l’étendue de certains chantiers parfois non viabilisés, et de construction de logements collectifs neufs ont constitué la cible de cette action concertée de contrôle.

Les entreprises de couverture (43), de charpente (11) et de maçonnerie (33) ont représenté les principales structures contrôlées.

Les décisions prises par les agents de l’inspection du travail visant à soustraire sur le champ les salariés à une situation de danger grave et imminent ont résulté d’une part, de l’absence ou de l’insuffisance de protections collectives contre le risque de chutes de hauteur lors du recours aux échafaudages et, d’autre part, du non-respect des prescriptions réglementaires lors de l’utilisation des échelles et des échafaudages sur consoles.

Il a pu être constaté également de façon récurrente des manquements aux règles relatives à la formation des salariés aux opérations de montage/démontage des échafaudages.