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Lubrizol et entreprises voisines : préconisations pour les opérations de nettoyage dans la zone critique du site

Publié le 28 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 19 décembre 2019

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Situation au 28 septembre 2019

Les services de l’inspection du travail préconisent de ne pas procéder à des travaux en extérieur tant que les nettoyages et mises en sécurité n’ont pas été réalisés.

La présente fiche précise les préconisations pour la conduite de ces opérations de nettoyage dans la zone critique du site (Lubrizol et les entreprises voisines affectées par l’incendie).

Au-delà de ce périmètre, les entreprises qui, suite à leur évaluation des risques, constatent un impact élevé (apprécié par l’importance des résidus notamment) ou pour lesquelles le nettoyage suscite une exposition significative des salariés (conditions d’intervention, durée de cette intervention…) sont également invitées à appliquer ces dispositions.

L’enjeu de protection des voies respiratoires est fort : des émissions de gaz peuvent encore se produire compte tenu de la nature de la pollution sur le site et des possibles fûts ou récipients détériorés par l’incendie. Ces gaz n’ont pas forcement d’odeur, aussi des moyens de détection portatifs devront être employés [selon prochaines informations sur la nature des agents chimiques répertoriés dans l’entreprise et/ou détectés]

1) Mode opératoire pour le nettoyage en urgence des liquides, des suies et poussières

i. Avant tout faire preuve de vigilance, particulièrement dans les zones touchées par de fortes chaleurs issues de l’incendie  : des installations et stockages ont pu être endommagés et peuvent libérer des gaz / solvants légers avec des risques d’intoxication ou de nouveaux départs de feu/explosion en cas d’apport d’une source d’ignition.

ii. Les intervenants sur site devant inspecter et organiser la suite des travaux de nettoyage devront porter des masques autonomes à adduction d’air, en l’absence d’information précise sur les gaz en présence.

iii. Dans la mesure où le contrôle visuel des installations ne met pas en évidence de risque d’émission d’autres agents chimiques (avec des sur-risques d’incendie ou d’intoxication localisés par exemple), les entreprises intervenantes informeront les salariés concernés des risques potentiels  : présence potentielle de gaz dans l’air, présence potentielle de substances toxiques dans les poussières à des concentrations diverses.

iv. Protéger les travailleurs qui procèdent à ce nettoyage (vérification de l’aptitude médicale du salarié, formation appropriée, port des EPI adaptés). Le recours à des intervenants spécialisés peut être nécessaire pour certaines opérations. Pour rappel, le choix d’un appareil de protection respiratoire ne peut se faire qu’après une étude sérieuse des conditions d’utilisation.

v. En l’absence d’information sûre quant à la composition des gaz et poussières, préconiser l’utilisation de masques de protection des voies respiratoires isolant avec adduction d’air (au moins pour les entreprises les plus proches ou dans lesquelles la quantité de poussières est importante et pour le nettoyage à l’intérieur des locaux qui auraient été fortement polluées –cas de locaux dont les fenêtres ou portes auraient été ouvertes pendant l’incendie). Dans la mesure où des informations plus précises sont disponibles, un appareil de protection respiratoire à ventilation assistée, munis d’un filtre P3, et d’un filtre adapté aux gaz éventuels pourra être privilégié.

Pour le cas particulier des entreprises pour lesquelles l’incendie aurait dégradé des matériaux contenant de l’amiante : Le nettoyage et le retrait de ces matériaux devra être mis en œuvre conformément à la réglementation, notamment par le recours à des entreprises certifiées.

2) Après l’urgence, pour les entreprises sous-traitantes de dépollution qui seront mobilisées dans les jours ou semaines à venir, une information et une vigilance sur les moyens de protection devront être apportées.

Les procédures de dépollution devront être conduites conformément à la réglementation et compte tenu de l’évaluation des risques.

Avant cela, dans la mesure du possible, sous réserve que les agents chimiques présents sont compatibles avec l’eau  :
  une récupération des liquides par pompage devra être mise en œuvre,
  un rinçage à l’eau (basse pression dans un premier temps) des suies et poussières avec récupération des fluides devra être privilégié également (si aucune réaction à l’eau n’est envisagée avec d’autres produits chimiques potentiellement en présence).

Préconisations de nettoyage en dehors de la zone critique : consulter le site internet de la préfecture. 27 septembre 7h30